J’ai lu pour vous : « L’IA pour la formation » de Lucie Dhorne

Les messages forts de l’auteure

• L’IA est une force d’accélération pédagogique, mais elle ne se suffit pas à elle-même : elle doit servir une stratégie et non être utilisée par effet de mode.
• L’art du prompting : maîtriser la formulation des prompts est essentiel pour exploiter correctement les capacités des IA génératives.
• Complémentarité homme‑machine : ces outils n’ont pas vocation à remplacer le formateur, mais à le libérer des tâches répétitives pour se concentrer sur la pédagogie.
• Personnalisation à grande échelle : grâce à l’IA, il devient possible de créer des parcours vraiment adaptés à chaque apprenant via analyse de données.
• Prudence éthique et fiabilité : vigilance face aux hallucinations d’IA et importance de la validation des contenus.

Conseils pour maîtriser l’IA dans la formation

• Tester par soi-même : rien ne remplace l’expérimentation directe.
• Commencer petit : par exemple avec ChatGPT pour créer un quiz, générer des idées d’activités ou reformuler un texte.
• Accompagner les équipes : former les formateurs et les concepteurs à une utilisation raisonnée.
• Documenter les pratiques : garder une trace des prompts efficaces, des outils testés, des résultats obtenus.
• Ne pas se laisser submerger : tout ne doit pas être automatisé, l’intuition pédagogique reste clé.

Des cas d’usage concrets

Les concepts sont illustrés de nombreux cas pratiques, par exemple :

• Génération de plans de formation et d’objectifs pédagogiques.
• Création de quiz, mises en situation, jeux de rôle, études de cas.
• Reformulation de textes ou vulgarisation de concepts techniques.
• Traduction et adaptation de contenus pour des publics variés.
• Accompagnement à la rédaction d’emails, de synthèses, ou de supports visuels.
• Animation d’ateliers autour des biais, des usages, et des limites de l’IA.
• …

Comment formuler un bon prompt ?

dans « L’IA pour la formation » Lucie Dhorne insiste sur un point fondamental : la qualité des résultats générés par une IA dépend directement de la qualité du prompt. Voici ses recommandations concrètes, tirées du livre et de ses interventions :

1 – Donner un rôle clair à l’IA

Formulez votre demande en attribuant à l’IA un rôle précis (ex. : “Tu es un formateur en sécurité industrielle” ou “Tu es un ingénieur pédagogique expérimenté”).

Pourquoi ? Cela permet à l’IA d’ajuster son ton, son vocabulaire et sa posture.

2 – Spécifier le public cible

Indiquez à qui s’adresse le contenu (ex. : “pour des techniciens débutants”, “public senior”, “apprenants en reconversion”).

L’IA peut alors adapter le niveau de complexité, les exemples et le style de langage.

3 – Structurer votre prompt

Un prompt bien construit suit souvent cette logique :

• Contexte : “Tu es un formateur en cybersécurité.”
• Objectif : “Ton but est de concevoir une activité engageante.”
• Contraintes : “En moins de 10 minutes, sans utiliser de jargon technique.”
• Format souhaité : “Présente ta réponse sous forme de tableau.

4 – Préciser le format attendu

Indiquez clairement si vous souhaitez un texte, une fiche, une slide, un quiz, un schéma, un tableau, un script vidéo, etc.

Ex. : “Présente-moi un quiz de 5 questions à choix multiples avec les réponses et une justification.”

5 – Utiliser la méthode en 3 temps

Lucie Dhorne suggère la méthode : Rôle – Tâche – Format

Exemple complet : “Tu es un ingénieur pédagogique expert. Ta tâche est de concevoir une activité d’apprentissage active pour des apprenants en situation de handicap. Présente le tout sous forme de tableau structuré.”