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Carlo Bianchi
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Carlo Bianchi2025-10-21 10:57:222025-10-21 11:37:46J’ai lu pour vous : « The Mind Map Book » de Tony BuzanStop aux neuromythes !
Ce que les neurosciences disent vraiment (et ce qu’on leur fait dire à tort)
Par Carlo BIANCHI : Consultant en Ingénierie Pédagogique & Concepteur de Jeux de Formation
d’après le Hors série n°7-2025 de la revue Science & Cerveau.
Les neurosciences fascinent, éclairent, mais parfois… elles sont caricaturées comme un mauvais film hollywoodien : effets spéciaux sans scénario scientifique. Faisons le tri entre les faits avérés et les clichés.
Les neurosciences ont permis des avancées majeures dans la compréhension du fonctionnement du cerveau.
Cet engouement scientifique a rapidement gagné le grand public, mais aussi entraîné une vague de simplifications et de malentendus. De nombreux clichés persistent : opposition cerveau gauche/cerveau droit, différences entre cerveaux masculins et féminins…
Ces neuromythes, souvent soutenus par les médias, nuisent à la compréhension des véritables apports aux sciences cognitives. Pour y voir plus clairéviter de se tromper, il est essentiel de distinguer les faits documentés des idées reçues. Cerveau d’homme, cerveau de femme
Ce que disent les chercheurs :
- Les chromosomes X et Y influencent certaines structures cérébrales. Exemple : le chromosome X contient bien plus de gènes liés aux fonctions cognitives que le Y.
- Les hormones modulent l’architecture cérébrale, influençant notamment la mémoire et l’émotion.
- Mais la plasticité cérébrale intervient pour adapter le cerveau en fonction de l’environnement, de l’expérience, de l’éducation.
Exemple marquant :
Les cerveaux de pianistes professionnels, qu’ils soient hommes ou femmes, présentent les mêmes adaptations, liées à la pratique musicale, pas au sexe.
Les différences observées entre cerveaux masculins et féminins sont souvent des conséquences sociales, pas des causes naturelles.
Les intelligences multiples
Dans les années 80 Howard Gardner distingue 8 types d’intelligence : musicale, logico-mathématique, corporelle, interpersonnelle, etc… dans l’objectif de valoriser la diversité cognitive.
Ce qui a mal tourné :
- Des enseignants ont osé figer les élèves dans des “profils”, mais aucune preuve robuste que ces intelligences soient réellement distinctes d’un point de vue neurobiologique.
- par ailleurs, Gardner lui-même alerte aujourd’hui contre ces dérives pédagogiques.
Ce que disent les chercheurs :
- L’intelligence est un réseau intégré, pas un jeu de 8 cases à cocher.
- Mieux vaut travailler sur la motivation, les stratégies d’apprentissage et la plasticité cérébrale.
Les styles d’apprentissage
« Moi je suis visuel, mon collègue est kinesthésique. » C’est facile à dire et ça donne un air d' »expert ». Dommage que ce soit complètement faux.
Ce que disent les chercheurs :
- Adapter l’enseignement à un soit disant style sensoriel auto-déclaré n’améliore en rien les performances.
- Cela limite l’exposition à d’autres modalités, pourtant nécessaires.
- C’est la nature des disciplines qui doit diriger le choix d’outil de communication : une carte pour la géographie (visuel), des dialogues pour les langues (auditif) et des manipulations pour la physique (kinesthésique).
- Le cerveau apprend mieux en combinant toutes ces approches.
LIVRE BLANC
du Jeu de Formation
Quel est l’intérêt du jeu de formation d’adultes ?
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Animer un jeu avec efficacité
LIVRE BLANC
Jouer en Classe VIrtuelle
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Quel type de jeux utiliser ?
Exemples
Conseils pratiques
En vieillissant on oublie tout
Ce que disent les chercheurs :
- Avec l’âge le cerveau ne se perd pas toutes se capacités, il se transforme. Certaines formes de mémoire, comme la mémoire sémantique ou procédurale, se renforcent.
- La mémoire épisodique et les souvenirs personnels restent globalement stables, même s’ils sont moins précis.
Ce qui compte :
- Ce n’est pas la capacité d’apprendre qui diminue, mais la vitesse de récupération des infos (et les pertes de mémoire ne sont jamais systématiques).
- Oublier n’est pas une perte, c’est une fonction normale du cerveau. C’est ce qui empêche votre cerveau de devenir un fourre-tout façon boîte mail non triée.
Conclusion : Pensons mieux, pas plus simple
Les neurosciences n’expliquent pas tout, mais elles nous aident à mieux comprendre les véritables leviers de l’apprentissage.





































